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Des choses en vrac

21 novembre 2012

Projet X - Des préjugés justifiés ?

projet-x-avis

 

Il me tarde de visionner ce film dont je n'ai vu que quelques extraits tout à fait exaspérants. J'aimerais comprendre son succès. Est-ce un succès ironique ? un film si nul qu'il attiserait la curiosité de millions d'humains pervers ? La perversion se jouerait alors dans le fait de faire acte d'un véritable voyeurisme, l'individu scrutant les objets animés du film dans un but obscur de moquerie diabolique ; ou peut-être bien que ce film est bon, mais pourquoi ai-je tendance à le caractériser de bouse cosmique, alors même que je ne l'ai pas encore vu ?

Je sais, juger avant de connaître ne rend pas le jugement crédible. Et pourtant, je suis tout à fait certain que ce que je vais voir est à la hauteur de ce que j'en pense déjà, et que cela va titiller mes nerfs pour me faire pondre un splendide coup de gueule sur ce blog. Non, me dîtes-vous ? Je me trompe ? Eh bien, dîtes-moi en quoi, par pitié. Je ne demande qu'à écouter vos arguments. Je ne demande qu'à être surpris. 

Pourquoi diable est-ce que je pense déjà tout cela ? Des centaines d'adolescents n'ayant aucune forme de respect pour quoi que ce soit, qui ne cherchent qu'à se bourrer la gueule, baiser comme des porcs (oh pardon, quelle vulgarité ! Mais bon sang, je fais ce que je veux non ?) et qui finissent par détruire une maison, un quartier, enfin des vies entières, tout cela parce qu'ils s'amusent en passant la soirée du siècle... non vraiment, c'est un concept avec lequel j'ai du mal. Qu'y a-t-il de drôle là-dedans ? Cela me semble plutôt affligeant, grotesquement minable ou minablement grotesque (comme vous le sentez, après tout), cette vision d'une jeunesse beaucoup trop libre et libérée, dont le seul but serait de tout ruiner autour d'elle et en elle, et se foutre littéralement de tout. Ce qui éveille en moi une sensation d'effroi, c'est que cette jeunesse-là existe bel et bien, aussi débile et irrespectueuse, ridicule et immorale, sans aucune forme de culture ni d'intelligence, et qu'elle est montrée ici au grand jour, dans toute son infinie splendeur.

Ce n'est qu'un film, un simple divertissement, il faut le prendre au second degré, me direz-vous. Oui mais voilà, ce n'est pas tant le film qui m'emplie d'horreur (d'autant qu'il faut toujours que je le vois car en quelques lignes je n'ai pas eu le temps) que son succès phénoménal. Effrayant, non ?

Suis-je déjà trop vieux pour comprendre un tel succès ? A vingt-deux ans, peut-on se permettre de dire que l'on est vieux ? A l'époque de l'hypervitesse socio-culturelle, cela semble-t-il réellement absurde de dire que l'on est déjà vieux à vingt-deux ans ? 

En attendant, il me faut voir ce film, sur lequel je rédigerai un article sans aucun doute fortement subjectif, mais sans aucun doute fortement intéressant.

Sinon pour info, voici un petit article qui parle d'une des conséquences qu'a pu engendrer Projet X : clique-voir là !

 

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17 novembre 2012

Time Out

Time Out

d'Andrew Niccol

time-out-affiche-film

 

Le temps, c'est de l'argent. C'est par ce dicton bien connu que nous pouvons résumer Time Out, un film au concept fort intéressant et particulièrement innovant, dans la lignée des pseudos utopies telles que Bienvenue à Gattaca ou Equilibrium.

Qu'est-ce que le temps? Une entité funeste qui nous tyrannise sans cesse, nous rappelant constamment que nous sommes des êtres finis, dont le destin est le même pour tous, la disparition, la fin de toute forme de vie, purement, simplement. Cette effroyable vérité, nous la vivons quotidiennement, car le concept de temps, inventé par l'homme lui-même pour se souvenir qu'il n'est pas sur Terre éternellement, nous poursuit, nous hante et nous pend une épée de Damoclès au-dessus de la tête, où que nous allions, quoi que nous fassions. Le temps aura raison de nous, et non nous de lui. Il ne peut être contrôlé, car en réalité, il n'existe pas. Nous l'avons créé, nous l'avons inventé pour en être effrayés.

C'est exactement ce qu'illustre Time Out, un monde dans lequel le temps a remplacé l'argent. Désormais, chaque seconde de votre vie est précieuse, car à partir de vingt cinq ans, s'active sur votre bras un compte à rebours qui n'est autre que votre espérance de vie. Plus question alors de prendre le bus si vous n'avez pas deux minutes à donner. Mais s'il vous reste moins de deux minutes, alors vous n'arriverez jamais à votre destination, où vous auriez pu peut-être récupérer un peu de temps supplémentaire. Non, vous ne pouvez plus rien faire, car les secondes s'écoulent comme le sable dans un sablier. Et quand le sablier est vide, votre coeur s'arrête de battre, et votre destin s'achève, cruellement et brutalement.

Telle est la société décrite dans Time Out, dans laquelle les riches vivent éternellement, avec des milliers d'années au compteur, et dans laquelle les pauvres ne survivent que quelques jours, passé vingt cinq ans...

Je recommande ce film car il fait réfléchir sur les injustices de notre propre société, qui oublie parfois que notre vie n'est pas basée sur l'argent, le temps ou un quelconque autre artifice destiné à nous détourner de l'essentiel, mais qu'elle est bien, et tout simplement, une vie, qui ne demande qu'à être vécue.

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